Contre cette justice là!!!

Publié le par La Gauche de Mandelieu la Napoule

Publié le 10/05/2009 07:55 | LaDepeche.fr
Christine, en cavale pour un permis perdu

Périgueux. Cette mère de famille de 44 ans est en fuite car elle ne peut restituer son papier rose.

Christine Kerbellec, intérimaire, a pris la fuite pour ne pas faire de la prison. Photo PQR. C. Paris.
Christine Kerbellec, intérimaire, a pris la fuite pour ne pas faire de la prison. Photo PQR. C. Paris.
Christine Kerbellec, intérimaire, a pris la fuite pour ne pas faire de la prison. Photo PQR. C. Paris.

Parfois, la vie dérape. Christine Kerbellec, une mère de famille de 44 ans, a quitté son emploi, son domicile et sa fille de 17 ans en Dordogne pour se cacher. Elle est en cavale depuis cinq semaines. Cette femme, condamnée pour ne pas avoir restitué son permis de conduire après que celui-ci ait été invalidé, en appelle au président de la République.

Divorce, soucis financiers, et infractions routières en 2006 : non port de la ceinture, défaut d'assurance.... Christine n'a plus de point sur son permis, et doit restituer la feuille rose. Mais elle est victime d'un accident de la route. Traumatisme crânien. Cette femme, qui vit à Annesse-et-Beaulieu, un village situé à une douzaine de kilomètres de Périgueux, n'arrive plus à mettre la main sur son permis de conduire.

Les gendarmes viennent perquisitionner son domicile et sa voiture. Sans résultat. Le 12 septembre 2007, le tribunal correctionnel de Périgueux la condamne à cent jours-amende, à raison de 10€ par jour, pour non-restitution de permis. Le jugement lui est signifié fin janvier 2008, à la mairie de Razac.

Fin juin 2008, le Trésor Public lui adresse un courrier de mise en demeure de paiement de l'amende. «Après mon accident de voiture, j'ai perdu mon travail et j'ai accumulé 7000€ de dettes», raconte Christine Kerbellec. La Périgourdine ajoute avoir d'abord choisi de régler son loyer pour ne pas se retrouver à la rue. Elle est devenue intérimaire. Le 4 décembre, un juge la condamne à 100 jours de prison.

Christine Kerballec fait appel. L'audience est fixée le 11 février 2009 à Bordeaux. Deux jours avant, son avocat l'informe qu'il ne sera pas présent à l'audience. Christine envoie un fax au tribunal pour solliciter un report. Mais à l'audience, elle est déclarée absente et non représentée.

Christine doit aller en prison. Elle décide de prendre la fuite. Chez des amis sans doute dans le Sud-Est de la France.

Son fils de 24 ans s'occupe de la cadette, 17 ans, restée dans le logement de Annesse-et-Beaulieu. L'avocate marseillaise de Christine, Me Sophie Jonquet, vient de rédigner une demande en grâce au président de la République, et envisage un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme : «Il est honteux de poursuivre ainsi une mère de famille pour des délits mineurs».

Seule bonne nouvelle à l'horizon. Un ancien voisin de Christine, Hervé Mailloux, qui dirige une société de communication à Périgueux, a lancé un appel à dons : «Je connais Christine depuis neuf ans. Je pense que ce qu'elle subit est particulièrement injuste. Avec des amis, nous avons recueilli une somme qui correspond à ce qu'elle doit, 1090€, et nous sommes prêts à lui avancer cet argent».

Après un divorce, un accident de voiture, une perte d'emploi, l'invalidation du permis de conduire... Christine Kerbellec se trouve dans une véritable impasse.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article