Pas de ça chez nous.

Publié le par La Gauche de Mandelieu la Napoule

logo-200512.pngPas de ça chez nous.

 

Je viens d'avoir connaissance de la reconduite à la frontière, en l'espace de quelques heures, par arrêté préfectoral dans le Loiret, d'une jeune fille de 19 ans : NAJLAE, habitant OLIVET, vers le Maroc.
Elle était rouée de coups par le frère (famille d'accueil en France), sa mère l'ayant soustraite à un mariage forcé il y a cinq ans au Maroc, en l'envoyant en France.
NAJLAE a été reconduite par avion hors de France à 7 H 30, le lendemain de sa garde à vue du 19 Février; soit le 20.
Elle avait requis l'aide de la police concernant les violences subies, et était venue avec son passeport, ce qui, à priori, a permis cette expulsion rapide par le préfet.
Vous participez à la commission pour de nouvelles lois de protection, qui prévoient l'attribution d'un permis de séjour pour les femmes victimes de violences, ce 25 Février à l'assemblée.
Je vous demande d'intervenir auprès des personnes présentes à la Commission, et en particulier auprès de Mme ALLIOT-MARIE, afin que cette jeune fille puisse revenir en France, et échapper ainsi au mariage forcé; nous lui devons protection après les violences subies.
Je vous prie d’agréer, Madame la Députée, l'expression de mes meilleures salutations.

 

Ce soir, des nouvelles de Najlae depuis le Maroc: Najlae: «je ne m’attendais pas à un tel soutien» EXPULSION. «J’ai l’impression d’être dans un autre monde». Depuis son expulsion, samedi matin vers Casablanca, Najlae vit sous la protection du réseau éducation sans frontières (RESF) au Maroc. La jeune fille qui avait fui le Maroc à l’âge de 14 ans pour échapper à un mariage forcé, vivait dans le Loiret, chez un frère violent. Vendredi dernier, alors qu’elle se rendait à la gendarmerie pour déposer une plainte pour coups et blessures, Najlae, qui ne possédait pas de titre de séjour valide, a été gardée à vue et emmenée; dans la foulée, vers l’aéroport d’Orly pour être expulsée vers le Maroc. (Lire la suite...) Depuis son expulsion, Najlae a été arrêtée par la police marocaine et a dû subir un passage en comparution immédiate. Elle est sortie libre du palais de justice. Jointe par téléphone, la jeune femme a fait part de ses conditions de vie à Libération. «Après être restée 24 heures en prison, j’ai été recueillie par des gens de RESF», explique-t-elle. Elle se dit perdue: «Je ne comprends pas comment, ni pourquoi je suis là. Je suis perdue...». Sa voix est faible. «Elle a vu un médecin ce matin qui l’a trouvé choquée avec une tension très faible», rapporte Xavier, un militant de RESF. Tous deux ont lu sur le net l’article de Libération et les nombreuses réactions des politiques, des associatifs, mais aussi des dizaines d'anonymes. «Je ne m’attendais pas à un tel soutien», raconte Najlae. «C’est grâce à eux tous que je suis forte, que je tiens. J’espère les remercier très vite quand je serai de retour en France. Sans leur soutien, je me ferai quelque chose de mal...». Mourad (Médiapart)

Sur Médiapart:

Bonjour Najlae, nous sommes un groupe de femmes et d'hommes opposés à la violence faite aux femmes; nous avons appris hier ton expulsion, puis le soir ton arrivée au Maroc sous protection de RESF. Nous avons écrit à une députée, M.G. Buffet qui sera présente ce Jeudi 25 à l'assemblée nationale, en compagnie de Mme Alliot-Marie, ministre, commission "droits des femmes" pour instaurer de nouvelles lois de protection des femmes; l'un des amendements approuvé stipule qu'un titre de séjour doit être attribué à une femme ayant subi des violences; ce que nous avons appelé de nos vœux pour toi. Nous continuons à informer les membres de notre groupe ; continuons à écrire à nos députés à travers la France, afin qu'ils interviennent auprès de la commission, et de Mme Alliot-Marie, pour que tu obtiennes un titre de séjour!
Cf liste de vos députés par département:

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