Quant aux radicaux de gauche, qui pour une majorité d’entre eux ont permis l’adoption du texte.....

Publié le par La Gauche de Mandelieu la Napoule

FH | Notes | Jeudi, 24 juillet 2008

Nicolas Sarkozy fait le fier-à-bras. Au prétexte qu’il a emporté de deux voix le vote de sa réforme des institutions, et qu’il est passé tout près de la crise qu’aurait provoqué le rejet du texte, voilà qu’il s’auto-complimente, se donne des postures de rassembleur, stigmatise ses adversaires, brocarde leur présupposé sectarisme. Il voudrait démontrer la présidentialisation accrue de son régime et le comportement purement personnel de son pouvoir qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Il est incorrigible. Il reproche aux autres ce qu’il est capable de faire. Menacer des parlementaires récalcitrants, promettre des promotions aussi invraisemblables qu’alléchantes, corrompre quelques esprits, dévoyer le fonctionnement même du Parlement en abaissant le seuil minimal pour former un groupe. Bref, le pire de la politique.

Il ne peut même pas imaginer que si la quasi totalité des socialistes ont dit non à sa réforme, c’est que tout simplement ils ne la pensaient pas bonne. Ni dans sa lettre, ni dans l’esprit de celui qu’il l’a inspiré. Ce serait faire un trop beau cadeau à ce Président donneur de leçons pour les autres et si peu pour lui-même, que de faire un martyr du seul parlementaire socialiste qui est voté cette réforme, dont il pense être naïvement le co-auteur. Il s’est lui-même éloigné, et je ne sais jusqu’où il ira.

Quant aux radicaux de gauche, qui pour une majorité d’entre eux ont permis l’adoption du texte, ils sont maintenant confrontés à une double exigence de clarification. La première, c’est de savoir si cette attitude obéissait à un arrangement circonstanciel, mais qui n’aura pas de lendemain, ou si, et ce serait plus grave, ils préparent d’autres combinaisons. Ils doivent donc dire simplement ce que sont leurs alliances et ce qu’est leur opposition. La seconde exigence c’est de ne pas tenter d’exister au détriment du Parti socialiste, surtout quand celui-ci permet d’avoir des sièges à l’Assemblée nationale et au Sénat par la place qu’il leur laisse sur ses listes ou sur des circonscriptions réservées. Il serait quand même paradoxal de vouloir les suffrages des socialistes pour ensuite utiliser les positions obtenues contre eux.

Mais qu’on ne compte pas sur moi pour jouer les matamores, ce serait tomber dans le piège que Nicolas Sarkozy nous a ouvert. Moi je serais toujours dans la stratégie de rassemblement de la gauche et de l’unité des socialistes. Je récuse tout ceux qui, soit veulent des têtes, soit, et c’est encore plus grave, sont toujours prêts à s’excuser devant l’adversaire, à considérer que ce que nous avons décidé collectivement n’était finalement pas le plus efficace ou le plus sensé. Ces commentateurs du lendemain, qui veulent toujours être dans l’humeur du temps, et surtout dans les medias.

Il est vrai qu’en ces matières, il était savoureux de voir des plumes rodées à l’encre de l’anti-sarkozysme, n’en finissant pas dans leurs éditoriaux de presse de donner des règles de comportement voir même d’opposition à la gauche en lui reprochant son pavlovisme. Nous, nous ne nous pratiquons pas une opposition à éclipse, nous avons des convictions, nous les défendons et nous ne cèderont jamais à l’intimidation des bien-pensants, des courtisans et des dépendants du pouvoir.

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